Visiter Ax-les-Thermes | Bains de pieds et fontaines d’eau chaude
- Par Nature Source Chaude
- Publié le
- Mis à jour le 11 mai 2025
La France dispose d’un patrimoine particulièrement riche en sources sulfureuses, qui sont de véritables remèdes naturels pour soulager divers maux. D’ailleurs, ces eaux sulfureuses et silicatées alcalines sont prédominantes dans les Pyrénées, où se trouvent de nombreuses stations thermales.
Ainsi, la station d’Ax-les-Thermes a l’heureux privilège de disposer de 63 sources sur son territoire. C’est aussi l’une des rares villes thermales où de vastes bassins et quelques fontaines, disséminés dans la cité, sont alimentés par des eaux thermales et mis gratuitement à la disposition du public.
AU SOMMAIRE :
Carte des sources chaudes et fontaines d'eau chaude à Ax-les-Thermes
Cette carte permet de localiser rapidement tous les sites d’eau thermale en libre accès de la ville.
Enfin, les amateurs de bains chauds naturels pourront quant à eux visiter une autre source chaude aux alentours de Mérens-les-Vals. Celle-ci est également indiquée sur la carte. L’article en question est intitulé « Les sources d’eau chaude de Mérens-les-Vals | Bains naturels ».
La fontaine du Couzillou
Cette fontaine date probablement du XIX^e siècle. La source est protégée par un mur maçonné sur lequel est intégré un bec en pierre qui laisse s’écouler l’eau dans un mini-bassin rectangulaire en pierre. Le trop-plein est évacué dans une rigole qui conduit l’eau jusqu’au ruisseau de la Lauze.
L’eau sulfureuse, qui sort à 54 degrés, était autrefois utilisée pour le ménage et la vaisselle.
Le bassin de la Basse
Ce bassin est situé entre l’établissement des Bains du Couloubret et le casino d’Ax-les-Thermes. Construit en 1672, il était alimenté par deux sources thermales (Basse et Rougeron) dont la température avoisinait les 18 degrés.
Lors de ma première visite, j’ai constaté que l’eau croupissait à la surface du bassin, rendant tout bain de pied impensable. Lors de mon deuxième passage dans la ville, j’ai toutefois constaté que le bassin était plein.
Ce bassin fait désormais partie des trois bassins de la cité où il est possible de se tremper les pieds gratuitement (à condition qu’il soit rempli).
Ce bassin a été reconverti en pédiluve, alors qu’il n’est pas vraiment destiné à cet usage. Un pédiluve doit normalement permettre aux usagers de se nettoyer les pieds afin d’éviter de polluer l’eau des bains. Il doit également jouxter le bassin qu’il est destiné à protéger.
Le bassin des Ladres
Après avoir laissé le casino à gauche, je prends à droite et arrive à une place, la place du Breilh, où se trouve le bassin des Ladres (bassin des Lépreux). L’hôpital d’Ax, attenant au bassin, a été fondé en 1260 sous le règne du roi Saint-Louis afin d’accueillir les lépreux.
Cette construction quadrangulaire, datant de la période médiévale (XIII^e siècle), est accessible sur tout son pourtour par une série de marches (trois ici). Ainsi, plus un bassin est profond, et plus le nombre de marches nécessaires est élevé.
Cette série de marches peut également faire office de gradins. Ce type de construction se caractérise ainsi par une grande accessibilité. Selon le gradin choisi, le baigneur peut profiter d’une immersion sélective : un bain de pied, un bain de siège ou un bain jusqu’au cou. Pour des raisons thérapeutiques, ce type d’aménagement, déjà utilisé durant l’Antiquité, permet au baigneur de rester plus longtemps dans l’eau.
Au XIX^e siècle, la margelle (ou le pourtour) de ce bassin a fait l’objet d’une restauration en profondeur.
Ainsi, ces eaux ne peuvent être absolument destituées de valeur puisqu’elles étaient utilisées à l’époque pour soigner les affections les plus graves.
Aujourd’hui encore, les visiteurs peuvent en profiter en trempant les pieds. La température de l’eau peut varier en fonction de l’apport d’eau chaude. Cette piscine est alimentée, comme les deux autres bassins gratuits de la ville, par deux puits forés qui alimentent également l’ensemble des établissements thermaux.
La source des Canons
Cette fontaine couverte en demi-lune a été construite en 1789 et se trouve également sur la place du Breilh. Elle est protégée par une construction en pierre particulièrement haute, ce qui confère à l’ensemble un aspect de grotte.
Les eaux s’échappent par deux petits tuyaux et vont directement dans les égouts. Ces eaux sulfureuses, quasi bouillantes (70 degrés) à leur point de sortie, étaient sans doute fort appréciées autrefois, en complément de la pratique des bains dans le bassin des Ladres.
La source des Rossignols
Cette fontaine est située à proximité de la source des Canons. Elle affiche une température similaire (69-70 degrés) à celle de cette dernière. L’installation rudimentaire de la fontaine ne permet pas de dater sa construction. Aujourd’hui, la fontaine est adossée à un mur en pierre et deux autres murs la ferment sur les côtés. Ces eaux tombent directement au sol et sont évacuées par une canalisation.
Les sources des Rossignols et des Canons, dont les températures sont très élevées, font partie des sources les plus chaudes des Pyrénées. Elles sortent à 78 °C, mais leur température peut subir de légères variations (d’où les 70 °C relevés). Faites donc très attention à ne pas vous brûler !
La fontaine du Coustou
Une rue débouchant sur la place du Breilh, nommée rue Coustou, conduit à la fontaine du même nom. Celle-ci est plus récente et a probablement été bâtie au XIX^e siècle. Malheureusement, la source s’est tarie et il n’est plus possible d’en profiter. D’après les plaques didactiques apposées à côté, ces eaux apportaient un grand soulagement aux personnes souffrant de troubles du foie.
La fontaine des Neiges
La fontaine est située à la limite des habitations, au bord de la rive droite de la rivière Oriège. Il s’agit d’une borne-fontaine qui permettait aux habitants ne disposant pas d’un abonnement au réseau de distribution d’eau communal d’avoir accès à cette ressource. Une inscription gravée sur la colonne indique la date de sa réalisation : 1877.
La hauteur de cette borne-fontaine, adossée à un muret de pierre, a été calculée de façon que l’orifice se trouve précisément à 50 ou 60 cm du sol, ce qui permet de remplir facilement les seaux placés sur un socle en pierre. L’eau jaillit d’un masque de lion de manière continue et s’évacue ensuite dans les égouts.
Les riverains puisent toujours cette eau sulfureuse (très chaude) à la fontaine pour leurs besoins domestiques et le nettoyage.
Le bassin de l'Axéenne
Ce bassin, fait de granit, est situé à l’extrémité d’une place oblongue, la place Saint-Jérôme, qui est le cœur de la cité thermale. Garnie de cafés et de petits commerces accueillants, elle est très appréciée des touristes. Cette proximité avec l’espace dédié aux bains de pied constitue véritablement un atout, apportant une touche supplémentaire de convivialité à l’endroit.
Les promeneurs et touristes qui passent devant le bassin peuvent humer avec délice une légère odeur de soufre presque imperceptible à laquelle se mêlent les vapeurs thermales.
L’eau chaude, qui plus est thermale, contribue puissamment au bien-être corporel, et nombreux sont les visiteurs qui profitent d’un bon bain de pied. De plus, la température de l’eau dans la partie supérieure du bassin, d’environ 44-45 degrés, est idéale. Ce pédiluve très convivial est donc très animé tout au long de la journée.
L’eau thermale provient de deux réservoirs situés en face de l’établissement du Tech à moins de 200 mètres.